Dans les cimetières du Bassin minier, plus de vingt nationalités différentes sont représentée

Une vingtaine de nationalités, pas moins. En parcourant les cimetières du Bassin minier comme ceux de Sainte-Florine ou d'Auzat-La Combelle, un constat s'impose. Nombreux sont les mineurs, venus de pays différents, à avoir construit leur vie dans le Bassin, près de la mine où ils travaillaient. Et les plaques funéraires rappelant noms, dates et nationalités sont les témoins d'un passé douloureux, rempli de souffrances, de luttes et d'espoirs.

Une trace de cette immigration subsiste Yougoslaves, Polonais, Italiens, Portuguais, Espagnols, Grecs, Marocains… Ils étaient accueillis en nombre en période d'avant-guerre, afin de remplacer les ouvriers français mobilisés, puis tout au long du XX e siècle. En 1931, 55 % des mineurs de Haute-Loire étaient nés à l'étranger.

La première grande vague d'imigrés vers les mines en Auvergne a été les ressortissants Polonais entre les deux dernière guerre mondial .Ici on peu apercevoir les Polonais prit en photo à la Combelle devant le prelongement du café Messis appelé plus courament

La première grande vague d'imigrés vers les mines en Auvergne a été les ressortissants Polonais entre les deux dernière guerre mondial .Ici on peu apercevoir les Polonais prit en photo à la Combelle devant le prelongement du café Messis appelé plus courament "La Cantine"

Le Chateau passage obligatoire à la Combelle.pour beaucouq d'immigrés

Le Chateau passage obligatoire à la Combelle.pour beaucouq d'immigrés


Ces gens arrivent avec, souvent, une maigre valise voir  leur seule  vêtement pour tout bagage. La mine leur avance le nécessaire qu’ils remboursent . Les immigrés apportaient leur force de travail, leur volonté de vivre. S’ils se retrouvent entre eux au début dans des cantines ou des quartiers par nationalité, ils réussiront cependant à s’intégrer, dans la société française.

 


Les immigrés travaillent au côté de leurs amis français dans la mine, mais aussi en-dehors. Le paysan-mineur n’a pas disparu complètement, et embauche des collègues immigrés pour travailler avec eux sur leurs exploitations, les payant en nature ou en espèces. Ce qui crée des liens durables.

 

 

 

Beaucoup des enfants d’immigrés passent d’ailleurs une partie de leur temps dans des fermes du Cantal, où ils travaillent souvent dur, pour gagner leur nourriture et quelques-uns des gratifications .

 

 

 

Les immigrés prendront les habitudes de vie, de langage, de travail des français. Durant la Seconde Guerre Mondiale, beaucoup d’entre eux rejoindront  la Résistance, témoignant ainsi de leur attachement à leur nouvelle patrie .

 

 

 

Vingt nations différentes se côtoyaient, c’était déjà l’Europe. Il y avait une solidarité remarquable entre les familles. Tout le monde faisait un jardin, on s’échangeait des plants, il y avait des volières, des élevages de lapin. Il y avait une grosse émulation entre les Polonais, Portugais, Espagnols, Italiens… C’était à celui qui avait le plus beau jardin. Personne n’a souffert de la faim même pendant la guerre. Une famille préparait un plat, il y en avait pour le voisin.Détail important de la vie des mineurs immigrés : leur volonté de « se fondre » dans la population. Si au départ, ils étaient regroupés par nationalité dans certains quartiers, ils réussiront très vite à faire partie intégrante de la société française. Au fond de la mine ,toutes nationalités se confondent:ce sont tous des Gueules Noires.

 

Aujourd’hui, c’est un vrai bonheur de voir sur les boîtes aux lettres , dans les annuaires téléphoniques  des noms provenant de toute l’Europe. Malgré quelques accrocs, ne nous voilons pas la face , le racisme n’a jamais exercé de ravages sérieux et durables dans le bassin.

 

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